Sous l’œil dubitatif de l’opinion international, la situation à l’est de la République Démocratique du Congo reste critique. Par ailleurs le manque de coordination semble régner au sein du groupe rebelle qui tient aujourd’hui la ville de Goma. Alors que le chef du mouvement M23 envisage la possibilité de se retirer de Goma, le chef politique de son coté présente une position ferme sur le maintien des positions des troupes, au moins jusqu’à la fin des négociations de Kampala. Les deux figures du mouvement ont au moins en commun un discours, celui de ne pas répondre favorablement à l’échéance du mardi 27 novembre fixé par le sommet de Kampala. Le groupe rebelle exige des négociations avec Kinshasa tandis que ce dernier exclu tout dialogue avant le retrait des villes de Goma et Sake. Pour les autorités congolaises le M23 est une fabrication du voisin, le Rwanda, pour justifier son agression sur le territoire congolais. Pour le gouvernement congolais, il faut négocier avec le marionnettiste et non le pantin. De son coté Kigali dément toute implication dans l’action du groupe rebelle, il se propose d’ailleurs comme partenaire pour aider la RDC à faire face à la situation et pacifier la région des grands lacs. Les rapports des observateurs de la région restent néanmoins fermes sur l’implication du Rwanda. Pour la plus part d’entre eux, Kigali aurait fourni les rebelles en effectifs et en armes. Il s’agit particulièrement d’une logistique leur permettant de coordonnées des actions nocturnes avec une bonne précision. Les représentants du M23 se disent favorables à une médiation du président Ougandais et se réclament patriotes, capable de quitter la ville de Goma pour ramener la paix Congo. Mais ils exigent un geste de bonne fois du gouvernement congolais et l’invite à s’asseoir autour d’une table. La situation se présente mal et risque d’avoir des répercussions politiques, économiques et sociales désastreuses pour un pays qui pensait avoir franchi le cap de la sécurité.