Alors que le compte à rebours pour les élections présidentielles a déjà commencé en Afrique du sud, le président et le vice-président de l’ANC se disputent la direction du parti. Même pour les non-initiés, cette course à la direction du parti n’est rien d’autre que la bataille interne de l’ANC pour l’investiture à l’élection présidentielle de 2014. Kgalema Motlanthe, vice président de l’ANC a confirmé sa candidature pour prendre la de place Jacob Zuma, actuel chef du parti et président de la république sud-africaine. Pour les spécialistes du pays, la situation serait inquiétante pour le président. En effet, l’image de ce dernier a fortement été écornée par des scandales de corruption, l’impliquant personnellement ainsi que son entourage. Aussi, le bilan de l’actuel quinquennat et surtout de la dernière année reste mitigé. Pour les observateurs, le parti de Mandela n’a jamais été aussi mal en point. Avec des grèves dans les secteurs agricoles et miniers même le petit peuple, base électorale de l’ANC est partagé dans l’appréciation du bilan. Lors de son allocution à l’ouverture du congrès national de l’ANC, le président Zuma a vigoureusement défendu son bilan. L’homme fort de Pretoria a reconnu les difficultés que traverse actuellement le pays. Cependant, il a également affirmé que des changements notables pointaient à l’horizon. Le président s’est voulu rassurant par rapport aux milieux d’affaires qui s’inquiétaient d’une gauchisassions au vu de la situation socio-économique actuelle du pays. Par ailleurs, les observateurs de la politique sud-africaine pensent tous que Jacob Zuma serait toujours le candidat favori de ces élections. Il bénéficie du soutien de pratiquement 75% des délégués. Même s’il venait à être reconduit comme semble l’indiquer l’opinion, les cloches ont sonné pour l’actuel président ; il est temps pour lui de faire une remise en question et revoir sa politique.