Indignés par les détournements d’aides au développement, les bailleurs de fonds exigent de l’Ouganda le remboursement des fonds précédemment octroyés. La Norvège, le Danemark, la Suède et l’Irlande ont demandé aux autorités du pays de rendre les sommes qui ont été détournés par des fonctionnaires ougandais. Selon les officiels irlandais, l’Ouganda s’était déjà engagé à rembourser 5,4 millions de dollars. En effet, après des décennies de conflits ayant déchiré le pays, Dublin avait fourni cette aide au développement pour la reconstruction du nord du pays. A la grande surprise du généreux donateur, la somme a été détournée par le cabinet du premier ministre. Après le scandale irlandais, les pays scandinaves ont également décidé de réagir. Le porte-parole du ministre de l’Aide au développement du Norvège vient d’annoncer que l’Ouganda a promis de rembourser 4,2 millions de dollars pour cause de détournement d’aide. Les autorités danoises ont annoncé à leur tour qu’ils avaient reçu l’assurance de Kampala sur le remboursement d’environ 1,8 millions de dollars. Enfin, le porte-parole de l’Agence suédoise d’aide au développement international a signalé que les discussions étaient en cours pour le remboursement de près de 7 millions de dollars. La majorité des donateurs exigent le remboursement de la totalité des sommes versée pour les différents programmes d’aide, seul la Norvège a été plus clémente, ne demandant que la restitution des sommes détournées. La traçabilité de l’aide norvégienne est plus facile parce qu’elle était versée dans un compte à part, alors que les autres donateurs se servaient d’un compte commun. Les conséquences de cette affaire vont bien au delà de la restitution des sommes détournées. L’Irlande a décidé de suspendre son programme d’aide pour l’année en cours. La Grande-Bretagne a également gelé ses versements jusqu’à nouvel ordre. Cette situation fragilise sensiblement la situation socio-économique du pays. Kampala avait besoin de ces aides, aujourd’hui elles ne sont plus, pis encore une grande partie de ce qui avait été versé doit être restituée.