Bien que timidement, la situation politico-militaire en République centrafricaine connait quelques avancées. La semaine dernière, les membres de la coalition Séléka nommés à des postes ministériels au sein du gouvernement d’Union nationale ont décidé de prendre effectivement service dans leurs ministères respectifs. C’est le porte-parole du groupe rebelle qui a annoncé la nouvelle, au cours d’une déclaration de presse. Cependant, le groupe rebelle met en garde l’ancien régime et prend à témoin la communauté internationale sur tout risque de dérapage majeur qui pourrait survenir à l’avenir. Il s’agit particulièrement de tout acte, déclaration ou posture qui s’inscrirait en rupture avec les accords de Libreville. La coalition de la Séleka a fait savoir à l’opinion qu’elle comptait agir conformément aux règles de la démocratie et des droits de l’homme. Pour ce qui est de la question épineuse des libertés de la presse, le porte-parole a affirmé que la coalition se battrait pour que les journalistes puissent exercer leurs métiers correctement et en hommes libres. Il a néanmoins souligné que les journalistes de leurs cotés, devraient également agir en conformité avec les règles d’éthique qui régissent le quatrième pouvoir. La nouvelle n’a pas manqué de soulager la population dont l’inquiétude grandissante était plus que palpable. En effet, le groupe rebelle avait initialement refusé de prendre part à la formation gouvernementale, considérant que le partage juste et équitable sur les plans qualitatifs et quantitatifs n’avait pas été respecté.
Conformément aux accords de Libreville, les membres du nouveau gouvernement sont issus de 5 entités, à savoir la majorité présidentielle, la coalition Séleka, l’opposition démocratique, la société civile ainsi que les politico-militaires non armés. Le gouvernement d’union nationale a un mandat d’une année renouvelable, à l’issue duquel il doit organiser des élections. Sauf en cas de changement brusque, l’actuel président François Bozizé ne se présentera pas à la course aux prochains présidentiels.