Lors d’une de ses récentes interviews, le président du Botswana, Ian Khama, a annoncé que son pays traiterait avec la plus grande des prudences, toute entreprise originaire de la chine. A en croire les propos du président, son pays aurait eu quelques expériences malheureuses avec l’empire du milieu. Les propos tenus étaient très durs envers les entreprises chinoises ; le président considère que le retard accusé sur le plan de développement national serait essentiellement dû aux mauvaises prestations des entreprises chinoises qui devaient livrer depuis l’année dernière, 4 centrales électriques pour l’alimentation du pays. Cependant, une seule des centrales est aujourd’hui opérationnelle. Et pourtant, une grande partie des chantiers en termes d’infrastructures nécessite une bonne alimentation électrique. Les coupures fréquentes d’électricité affectent le monde des affaires et le quotidien du citoyen botswanais. Ces dernières années, le pays a connu une croissance rapide, reposant principalement sur les diamants, l’agriculture et le tourisme. Néanmoins, le président affirme que cette avancée reste bien loin des perspectives prévues, si les besoins du pays en énergie électrique avaient été satisfaits. Après son arrivé au pouvoir il y a 4 ans, c’était l’idylle avec les entreprises chinoises qui ont exécutés plusieurs travaux d’envergure tels que la construction de stades, aéroports, bâtiments publics, hôpitaux, écoles et autres.
Le gouvernement aurait alors signé un contrat de 1,6 milliards de dollars, pour la construction de 4 centrales, alimentées en Charbon. Partant du principe que la livraison des unités de production devait avoir lieu l’année dernière, le pays n’a pas prolongé son contrat avec Eskom SA, son fournisseur habituel. Gaborone s’est donc retrouvé à négocier avec Eskom pour des prolongations imprévues alors que les frais de construction des nouvelles centrales avaient déjà été décaissés. L’ambassade de la Chine au Botswana n’a pas répondu aux propos du président, ce qui pourrait être interprété comme un mea-culpa accepté.