Les déplacements officiels en Afrique sub-saharienne sont devenus presqu’une tradition pour le monarque marocain qui se prépare à entamer sa énième tournée dans le continent noir. Le Roi Mohammed VI va effectuer à compter de ce vendredi 15 mars, des « visites officielles » dans trois pays d’Afrique francophone, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Gabon, a annoncé mercredi le Palais royal dans un communiqué. Aucune précision n’est donnée sur la durée et les dates de chacune des trois étapes de cette tournée qui commence par le Sénégal.
Depuis son intronisation en juillet 1999, le Roi Mohammed VI entreprend régulièrement des tournées officielles dans les pays d’Afrique noire, avec lesquels le Maroc entretient d’excellentes relations tant au plan politique, économique et culturel.
Ces visites s’inscrivent dans le cadre d’une vision stratégique de l’appartenance africaine du Maroc et dans la perspective de raffermir à chaque fois, davantage les liens d’une coopération qui prend souvent la forme d’un partenariat stratégique agissant et solidaire.
De nombreuses entreprises marocaines ont une forte présence depuis plusieurs années en Afrique noire, à l’image de plusieurs grandes banques marocaines ou de Maroc Telecom, devenu actionnaire majoritaire dans plusieurs opérateurs africains de téléphonie.
Les visites royale impriment en effet, une forte impulsion et un réel contenu aux relations de coopération qu’entretient le Maroc avec ces pays dans les domaines prioritaires de développement, tels que l’agriculture, les pêches, l’éducation, la formation, la santé, la gestion de l’eau, l’irrigation, les télécommunications, l’aménagement urbain et les infrastructures de base.
En quatorze ans de règne, le Roi Mohammed VI s’est officiellement rendu dans plus d’une dizaine de pays d’Afrique sub-saharienne.
Ces visites symbolisent aussi, selon les observateurs, la forte dynamique que le Souverain a toujours souhaité donner aux relations de son Royaume avec les pays africains, une manière pour lui, de témoigner aux peuples et aux dirigeants de ces pays, la place privilégiée qu’occupe l’Afrique dans la politique étrangère du Maroc et la dimension africaine du Maroc, tant au niveau politique, économique, social que culturel et spirituel.
Sans être membre de l’Union Africaine, l’ancienne Organisation de l’unité africaine (OUA) qu’il avait quitté le 12 novembre 1984, pour protester contre l’admission de la République sahraouie (RASD), autoproclamée par le Front Polisario, le Royaume chérifien, estiment les mêmes observateurs, fait mieux que beaucoup d’autres Etats africains, en matière de coopération sud-sud et d’assistance aux pays dans le besoin.