BHP Billiton, le géant anglo-australien, producteur de minerais, a renoncé à signer la convention pour exploiter le gisement de manganèse de Samancor Gabon, près de Franceville. Mais, cette décision n’indique pas forcément un retrait complet du pays. En effet, joint à Libreville, la capitale gabonaise, le directeur général (DG) de la filiale locale a confirmé, en fin de semaine dernière, l’abandon de ce projet pour des raisons d’inexploitation du site. Toutefois, si Samancor ne fait pas l’affaire, le groupe minier reste très intéressé par un autre gisement, celui de Belinga, situé sur la côte atlantique du pays. « Personnellement, je milite pour que nous restions dans le pays, avec une représentation locale réduite qui garde un œil … sur l’évolution du dossier Belinga », a indiqué le DG. Le dilemme pour BHP, c’est que la licence d’exploitation se trouve actuellement aux mains du chinois CMEC qui semble retarder le développement du projet. Une chose reste certaine et est en rapport avec les retombées de toutes ces décisions ou inactions sur l’économie gabonaise. Du fait de l’abandon de Samancor, ce sont des situations de chômage de la main d’œuvre et un déficit de recette pour les comptes publics qui frappent le pays.
Les risques ne touchent pas que le Gabon, même le groupe minier est menacé : par exemple, l’exploitation de Belinga présente, selon des résultats d’études qui y ont été effectuées, des conséquences environnementales. Bref, en dépit de tous les dangers, BHP Billiton entend garder un œil vigilant sur le Gabon, dans l’espoir d’y décrocher un marché important.