Parmi les fondements du projet présidentiel en 2009 au Gabon a figuré la promesse de campagne« Un logement pour tous ». Aujourd’hui, le bilan sur les réalisations effectuées semble assez mitigé puisqu’il suscite de nombreux débats aussi bien dans l’opinion publique que parmi les politiques.
En effet, afin d’adapter le pays aux évolutions de l’urbanisation, selon une source proche du dossier, 200 000 logements sont nécessaires à l’Etat gabonais.Face à ce besoin, le président Ali Bongo s’était engagé lors de la campagne présidentielle de 2009 à en construire 35 000jusqu’à la fin de son mandat.Malheureusement, à mis parcourt de son exercice, les faits montrent que le but est loin de se concrétiser. Cette difficulté que rencontre le gouvernement de l’heure sert le plateau de la critique de l’opposition qui fustige les vices de la politique présidentielle.Les causes justifiant ce retard sont multiples : il s’agirait, entre autres, de mauvaises politiques publiques, d’une mauvaise gestion du partenariat public/privé, des problèmes de cadastre et de droit foncier….
Celle qui paie les frais de toutes ces situations, c’est bien évidemment les populations. Par exemple, en 2009, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) estimait que « 80% de la population de Libreville vivait dans des conditions d’insalubrité, d’insécurité foncière, de précarité de l’habitat et de sous-intégration… ».
Eu égard aux quelques témoignages recueillis dont celui du directeur de l’Agence Française de Développement (AFD), les quelques logements déjà mis sur pied présentent des failles qui ne rendent pas faciles l’épanouissement de ceux ou celles qui les occupent.