Présentement, toutes les tendances politiques en Guinée Bissau ainsi que l’armée nationale discutent en vue de fixer une date pour la fin de la transition et une feuille de route devant guider cette période – charnière. Et, jusque-là, les différentes parties n’arrivent toujours pas à un terrain d’entente.
Le jeudi 9 mai prochain, la situation en Guinée – Bissau constituera le sujet de discussion du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ainsi, pour ne pas que l’ONU décide à la place de cet Etat, ces politiques se doivent de parvenir à un accord avant cette échéance. Un objectif pas du tout évident à atteindre. Mercredi 1er mai dernier, le temps d’un instant, un consensus avait été trouvé : appelé « accord de principe politique », il prônait la tenue d’élections générales en novembre prochain et la fin de la transition pour le 31 décembre. Mais, c’est au niveau du partage des portefeuilles ministériels que l’assemblage a craqué. Pour preuve, l’ancienne formation politique aux commandes, le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, exigeait de détenir la Primature et, en bonus, trois ministères. Ce qui n’était pas possible pour ses interlocuteurs. Au-delà, cela a donné lieu à des échanges vifs au sein de l’Assemblée. Dans ce tohubohu, d’aucuns ont carrément proposé la dissolution du Parlement. De quoi mesurer la cacophonie qui régnait dans l’hémicycle.
Si, d’ici la réunion du Conseil de sécurité, aucun consensus ne se dégage, le président de la transition, Manuel Serifo Nhamadjo, pourrait imposer une trajectoire à suivre. Reste à savoir si l’ONU va la valider et, surtout, si ses adversaires politiques se laisseront faire. En tout cas, la Guinée – Bissau n’est pas encore sortie de l’auberge.