Suite à des difficultés financières, la poursuite des projets du Programme Alimentaire Mondial (PAM) en Guinée-Bissau risque d’être compromise. Une très mauvaise nouvelle en perspective au vu des besoins humanitaires que présente ce pays.
D’après les prévisions pour cette année, la représentation locale du PAM devait amorcer ses activités dès le mois de février. Son programme comportait le soutien aux cantines scolaires, la lutte contre la malnutrition et l’amélioration de la production rizicole. En tout, un budget de 7 millions de dollars est indispensable pour l’exercice 2013. Mais, ce montant n’est pas toujours disponible. D’après le responsable local du PAM, ce retard est dû à la réticence des bailleurs de fonds à la suite du putsch d’avril 2012. Toutefois, les mécènes de la Guinée-Bissau ont maintenu leurs financements en ce qui concerne l’humanitaire. Malgré cela, le PAM n’y a pas accès vu qu’il travaille dans le développement et dans l’aide d’urgence.
Pour l’heure, le PAM se limite seulement à quelques programmes : c’est le cas, par exemple, de l’aide alimentaire qu’il apporte dans l’est de la Guinée-Bissau (région de Gabu). Son projet vise l’amélioration de la production du riz en passant par l’usage de meilleures techniques agricoles. Dans le même contexte, le PAM encourage également la diversité alimentaire par l’aménagement de potagers. Plus globalement, la thématique de la nutrition est l’une des priorités de l’organisme spécialisé onusien en Guinée-Bissau : en effet, le PAM y a constaté des taux de malnutrition chronique alarmants.
Sans moyens financiers, il est difficile de mettre en place tous ces programmes. Pour information, l’année prochaine, le PAM aura besoin de 8 millions de dollars pour concrétiser ses prévisions. Il aura donc fort à faire pour convaincre les bailleurs de fonds à lui octroyer des financements.