Du fait du coût élevé des subventions au pétrole au Cameroun,les institutions de Bretton Woods, à savoir le FMI et la Banque Mondiale, lui recommande la suppression desdites subventions. Le but visé est de favoriser plus de justice au sein de la société camerounaise.
En effet, les 40% les plus pauvres de sa population ne reçoivent que 20% de la subvention sur les carburants ; ce qui est jugé anormal par certains économistes au FMI dont Jean van Houtte et Samah Mazraani.
Initialement budgété à pus 659 millions de dollars, le coût total de la subvention énergétique sur la période 2009-2012 a été d’environ 1,9 milliard de dollars. Autrement dit, celle-ci entraîne des surcoûts importants pour les caisses de l’Etat : au lieu de 2,6%, elle a représenté 7,3% du PIB.
Outre cette conséquence, en subventionnant la Société nationale de raffinage (Sonara), l’Etat fait accumuler au trésor public des arriérés : cette dernière n’a de cesse pu s’empêcher d’emprunter massivement auprès des banques.
Or, de source officielle, les difficultés financières de la Sonara handicapent tout le système bancaire ainsi que la relance de la croissance. D’où, aux dires des économistes susvisés, une réforme s’impose. Celle-ci consiste en un ajustement à la hausse des prix, de manière progressive et régulière, de sorte à favoriser la réduction du montant de la subvention. Aussi, devra-t-elle permettre de réviser le mode de calcul ainsi que la mise en place de programmes sociaux en faveur des pauvres.
Bref, les institutions de Bretton Woods jugent la politique du Cameroun anormale parce qu’elle ne profite pas aux couches sociales les plus défavorisées.Nous notons tout de même que pour l’heure, aucune réaction de la part des autorités camerounaises n’a été relevée. C’est une situation qui semble compréhensive si nous nous référons au soulèvement de la population en février 2008 par rapport justement à ce débat de hausse du prix du carburant.