Après un référendum et un long travail du pouvoir législatif, la nouvelle constitution est fin prête. Elle a été adoptée hier par le sénat zimbabwéen après que la chambre basse l’ait approuvé. Représentant du gouvernement et de l’opposition ont pu trouver un terrain d’entente, il ne reste plus que la signature du président Mugabe pour promulguer le texte. Aux dires de tous les acteurs politiques du pays, il s’agit sans doute d’une grande victoire pour la démocratie au Zimbabwe.
En effet, l’élaboration et la promulgation de cette nouvelle constitution sont la clé de voûte qui permettrait au pays d’achever le processus électoral. Cette victoire tant clamé ne s’est pas réalisé sans sacrifice, les deux partis ont consenti a des sacrifices pour que le processus aille de l’avant. Pour les traits les plus saillants sur les modifications, le clan Mugabe a accepter d’accorder plus de pouvoir au parlement, permettant à ce dernier de mieux faire une de ses principales taches; à savoir contrôler l’action du pouvoir exécutif Pour cela, il a demandé et obtenu en retour que le poste de premier ministre soit supprimé dans la hiérarchie de l’Etat. Depuis un certains temps, cette position faisait office d’épine dorsal de l’opposition. Aussi, le clan Mugabe a obtenu qu’aucune disposition discriminatoire disqualifiant son champion pour les prochaines élections ne soit retenue.
Si le président Mugabe promulgue cette nouvelle constitution, le dernier verrou procédural conditionnant le verrou des élections aura sauté. En effet, l’accord global statuant sur la mise en place du gouvernement d’union national imposait une nouvelle constitution avant la tenue des élections. Pour les observateurs, rien n’est encore joué. Il faudrait que celui qui aura gagné fasse preuve de démocratie au cours de son mandat pour parler réellement de démocratie Surtout que la possibilité de remporter les présidentielles et les législatifs pourrait concentrer les pouvoirs au sein d’un même parti.