Le 15 juillet prochain, la Cour de justice de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se prononcera sur l’affaire opposant Karim Wade au Sénégal. L’ex-ministre et fils de l’ancien président sénégalais a traduit cet Etat en justice après avoir été, lui-même, incarcéré pour bien mal acquis.
Culpabilité de Karim Wade ou règlement de compte de la part de l’administration Sall, ce sera à la Cour de justice de la CEDEAO de trancher. En effet, dans le cadre d’une enquête sur les biens mal acquis, Karim Wade avait d’abord été interdit de sortie du Sénégal. Par la suite, il a carrément été retenu par les forces de l’ordre pour enrichissement illicite. C’est derrière les barreaux qu’il est en train de s’activer et tenter de saisir d’autres instances judiciaires dans l’espoir de recouvrer la liberté. Ainsi, il avait saisi, entre autres, la Cour de justice de la CEDEAO en sollicitant des dommages et intérêts après violation de ces droits. En fin de compte, les avocats de Karim Wade lui ont conseillé de faire machine arrière en retirant sa plainte.
Pour le camp opposé à l’ancien « super ministre », sa plainte était purement et simplement irrecevable. Selon l’avocat de l’Etat sénégalais, cela est dû au fait que cette Cour n’est pas habilitée à traiter les affaires en cours dans les Etats membres. Toutefois, l’instance sous-régionale entend statuer sur base du fond de dossier.En attendant, il est fort probable que Karim Wade et ses avocats trouveront le moyen de rebondir ailleurs.
A noter que c’est la Commission d’Instruction de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite qui a requis l’arrestation de l’ancienne autorité sénégalaise. Il aurait amassé indûment 694 milliards de FCFA (plus d’1,4 milliard de dollars).