La ministre sud-africaine de la Défense a confirmé vendredi dernier l’envoi de soldats en République Démocratique du Congo dans le cadre de la brigade onusienne, tout en critiquant ouvertement la gestion de l’armée congolaise par les autorités de ce pays.
Selon son secrétaire général Ban Ki-moon, cette brigade d’intervention doit être prête d’ici un à deux mois. Les 3 000 hommes qui la composeront, en provenance du Malawi, de la Tanzanie et de l’Afrique du Sud, viendront en renfort des 17 000hommes de la MONUSCO (Mission de l’ONU pour la Stabilisation de la RDC). La contribution sud-africaine à cette brigade onusienne est d’environ 1 000 hommes. Mais la ministre sud-africaine à la Défense a tenu a rappeler les défaillances de l’administration congolaise dans la gestion de son armée, notamment dans la rémunération des soldats.
Pretoria s’est engagé à poursuivre son travail de baby-sitter jusqu’à ce que, comme l’Afrique du Sud après les élections multiraciales de 1994, la République Démocratique du Congo parvienne à une restructuration réussie de ses instances gouvernementales. Pour Ban Ki-moon, qui était vendredi à Kigali dans le cadre d’une tournée régionale, l’objectif de cette force, la stabilisation du Congo et plus particulièrement de sa partie orientale, ne pourra être atteint sans une contribution du Rwanda. Ce souhait de voir une mobilisation régionale pour résoudre cette crise a vu sa première concrétisation avec la signature fin février par onze pays de la région d’un accord-cadre visant à ramener la paix dans l’est de la RDC.
L’Afrique du Sud compte également des soldats déployés en République Centrafricaine. Ce déploiement des soldats sud-africains à l’étranger ne fait pas toujours l’unanimité dans le pays. Le gouvernement avait été critiqué par l’opposition après la mort de 14 soldats lors d’affrontements avec les rebelles centrafricains du Séléka d’avoir utilisé l’armée pour défendre des intérêts personnels.