Le gouvernement malien a établi lundi le calendrier des élections présidentielles : le premier tour aura lieu à la date du 28 juillet prochain et le second tour, le 11 aout. Toutefois, des difficultés organisationnelles persistent.
L’Exécutif malien ne dispose que de deux petits mois pour organiser les élections présidentielles. Un délai court devant les multiples questions encore sans réponse dans la perspective de rendez-vous avec les urnes. La plus grande interrogation demeure, sans doute, celle de la participation des réfugiés et des déplacés internes à ce scrutin. A cause de l’occupation du nord du Mali par différents groupes armés islamistes, plus de 400 000 Maliens ont quitté cette région pour s’installer plus au Sud du territoire national ou pour gagner des pays de la sous-région ou du Maghreb. A ce propos, l’intégralité du Mali n’est pas toujours sous contrôle du gouvernement central : la région de Kidal est partiellement occupée par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), qui ne veut pas de la présence de l’administration et de l’armée malienne. Par contre, il tolère les troupes françaises déployées dans le cadre de l’opération Serval et les éléments de la Mission Internationale de Soutien pour le Mali (MISMA).
Quoi qu’il en soit, le dialogue entre les deux parties évolue vers un terrain d’entente : alors que le MNLA et son allié, le Mouvement Islamique de l’Azawad (MIA), a accepté le débat sur le statut de l’Azawad en lieu et place de son indépendance ainsi que la tenue des élections, Bamako se dit prêt à étudier les possibilités de décentralisation de l’administration de la même région. Toutefois, le gouvernement se montre intransigeant sur un point : le désarmement du MNLA. Bref, le Mali n’est pas encore sorti de l’auberge.