La Cour Pénale Internationale (CPI)a ajourné, hier lundi, la décision d’un éventuel procès contre l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, faute de preuves suffisantes.
En effet, après l’audience de confirmation des charges qui s’est déroulée il y a trois mois, la Cour a estimé qu’elle ne dispose ni d’assez d’informations ni d’éléments de preuves accablant l’ancien chef d’Etat Ivoirien.
Toutefois, même si les preuves paraissent lacunaires, la CPI n’entend pas abandonner les poursuites contre Laurent Gbagbo ; car, à ses propos, les dites preuves ne manquent pas de pertinence et de valeur probante. A cet effet, un nouveau calendrier a été établi de sorte à permettre aussi bien au procureur qu’à l’avocat de M. Gbagbo de fournir les éléments nécessaires pouvant conduire à son inculpation ou non.
Ce rebondissement dans l’affaire de l’ex-chef d’Etat remettra, très certainement, sur la table des discussions la nature de ce procès. De fait, depuis le transfert de M. Gbagbo à la CPI, de vives polémiques n’ont de cesse alimentée les débats en Côte d’Ivoire. D’aucuns estiment qu’il s’agit purement et simplement d’un procès politique.D’autres, par contre, y voient la mise en œuvre d’une justice véritable.
Est-ce à tort ou à raison ? Nous ne saurions donner un avis tranché sur la question. Nous notons cependant que ce procès alimente jusqu’à ce jour les tensions, voire même les divisions entre les partisans de l’ancien régime et ceux du pouvoir actuellement en place.
A quand la fin du cauchemar ? Cette question est celle que se pose tout Ivoirien qui, un jour, a goûté à ce que représente un Etat stable et en paix.
Quoiqu’il en soit, pour le moment, selon la Cour, il en faut bien plus pour entamer un procès contre l’ex-chef d’Etat de Côte d’Ivoire.