Dans le cadre d’une vaste opération de sécurisation de la région d’Agadez, l’armée nigérienne a entamé une opération contre l’immigration clandestine en direction de la Libye.
Le Niger est le dernier pays que bon nombre des migrants ouest-africains traversent avant de se rendre en Libye. Selon certaines statistiques, ils seraient à 4000 par mois à s’introduire clandestinement dans le pays de Mouammar Kadhafi après être passé par Agadez. Cependant, en mai, cette ville a été le théâtre d’attentats-suicides. C’est pourquoi les autorités nigériennes ont décidé de rehausser sa sécurité tout comme celle du nord du pays dans son intégralité. Ainsi, dans le cahier de charge des éléments de sécurité, le contrôle de l’immigration clandestine figure également. Par ailleurs, le gouverneur de la région d’Agadez a encore mieux justifié cette décision du fait que cette ville « est un carrefour et un point de départ pour des personnes diverses nationalités ». Aussi, est-il difficile, en temps ordinaire, d’avoir l’œil sur tous les flux.
A peine amorcée, l’opération n’a pas tardé à se traduire en résultat : d’après des informations de la radio, les militaires nigériens ont découvert des immigrés organisés en réseau dans la banlieue d’Agadez. Il s’agissait d’un point de regroupement avant le voyage vers la Libye. Selon certaines sources de presse, ces migrants ont été interpellés et l’armée a procédé à la saisie des véhicules de transport trouvés sur place. D’aucuns pensent que le renforcement sécuritaire au nord du Niger est dissuasif. En effet, les forces nigériennes avaient perdu 20 hommes le mois dernier lors d’une des attaques. En multipliant les démonstrations de force à proximité des frontières, cela peut repousser les velléités islamistes.