Après moult contestations, l’opposition togolaise prendra finalement part aux prochaines élections législatives. Les principales formations de cette famille politique ont procédé à l’inscription de leurs candidats.
D’après une annonce de la présidente de la coalition Arc-en-ciel, Brigitte Kafui Adjamagbo – Johnson, « la coalition Arc-en-ciel et le collectif Sauvons le Togo (CST) ont déposé leurs dossiers mercredi soir, suite aux discussions qui se sont déroulées le week-end dernier entre des acteurs de l’opposition et le pouvoir ». Avant cette rencontre, les deux figures de proue de l’opposition togolaise exigeaient certaines réformes avant de s’enrôler dans ce processus électoral. Elles ont donc attendu jusqu’à la dernière minute pour se décider, l’échéance du dépôt des dossiers étant le mercredi minuit. Toujours selon la responsable d’Arc-en-ciel, le camp des opposants a perçu une ouverture de la part de la mouvance présidentielle manifestée par la libération mardi de 10 de leurs 35 militants détenus dans le cadre de l’affaire des incendies des marchés. A ce propos, parmi ceux qui demeurent encore derrière les barreaux figurent certains candidats aux législatives. C’est pourquoi, les débats se poursuivent entre le gouvernement et l’opposition à ce sujet.
En dehors de ces grandes formations, d’autres partis d’opposition plus humbles ont aussi déposé leurs listes. Pour finir, des candidatures indépendantes ont également été relevées. A l’issue du scrutin et du fait du nouveau découpage, l’Assemblée nationale togolaise comptera 91 députés, contrairement à sa capacité actuelle (81 élus). C’est péniblement que le Togo va enfin arriver à ces élections. Et, la stabilité par la suite n’est pas du tout garantie. En effet, l’opposition a longtemps réclamé une réforme de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), ce qui ne lui a pas été accordé.