Suite à la montée de la piraterie dans le Golfe de Guinée, un sommet portant sur la sécurité maritime et initié par 13 dirigeants de cette région s’est déroulé lundi et mardi derniers à Yaoundé (Cameroun).
Il y a peu, la piraterie sur les eaux est-africaines faisait couler beaucoup plus d’encre que le même phénomène dans le Golfe de Guinée. Mais, au fil du temps, la tendance s’est inversée : l’Afrique de l’Ouest est devenue le haut-lieu de la piraterie sur le continent noir. Afin de freiner cette triste célébrité, 13 chefs d’Etats africains se sont convenus de conjuguer leurs efforts de lutte. Dans ce cadre, un sommet a été organisé les 24 et 25 juin derniers dans la capitale camerounaise. Comme propositions, les différents participants ont décidé d’ouvrir un centre interrégional de coordination à Yaoundé. Cette structure aura pour rôle de veiller à l’application d’une stratégie régionale contre la piraterie, laquelle sera définie dans l’intervalle des 3 prochaines années.
Bien entendu, toutes les parties prenantes à ce sommet ne peuvent pas se permettre d’attendre un délai aussi important alors que les pirates demeurent actifs sur leurs côtes respectives. Ainsi, un code de conduite transitoire sera mis en place en attendant l’entrée en vigueur d’un accord multilatéral. Celui-ci visera la prohibition de toute activité illégale au large de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale. C’est, en fait, l’étape la plus complexe du projet dans la mesure où une plateforme inter-communautaire de discussion doit être monté, sans omettre toutes les questions opérationnelles afférentes. A ce niveau encore, la provenance des ressources financières reste inconnue.
Par ailleurs, les divers Etats représentés à ce sommet ont également approuvé la mise à contribution d’une force internationale et d’une force d’intervention rapide, laquelle demeure encore un projet lancé par l’Union Africaine, dans le Golfe de Guinée.