Le Madagascar a commémoré mercredi dernier son indépendance. Cette journée festive qui rappelle l’accès à la liberté et le droit à chaque malgache de prendre en main sa destiné s’est déroulé sous l’ombre des tensions électorales qui reste palpable au sein de la classe politique du pays. Pour la presse locale, il se pose justement la question paradoxal de la démocratie, symbole du libre arbitre ou de l’oligarchie, avec un groupe de personne convaincu que le pouvoir est leurs et décidé à faire tout ce qu’il faudra pour le conserver.
La cérémonie a été présidée par Andry Rajoelina, candidat contesté à sa propre succession. Malgré le déploiement d’une artillerie lourde avec défilé militaire et banquet fastueux, la cérémonie a souffert d’une absence flagrante des représentants étrangers. En effet, la communauté internationale reste sur sa position selon laquelle la candidature de l’actuel homme fort d’Antananarivo demeure illégitime. Ce dernier était censé conduire la transition du pays et ne pas se présenter aux élections. Force est de constater qu’il a pris plaisir au pouvoir et qu’il est décidé à garder son siège. Au cours de son allocution, le président malgache a insisté sur deux points en particulier; la souveraineté du pays et l’unité nationale. Le premier point est une réponse claire à la communauté internationale, Andry Rajoelina s’est exprimé en ces termes: « Personne ne peut détruire le droit fondamental des Malgaches qui est la liberté de choisir la voie à suivre pour son avenir ». Pour ce qui est de l’unité, il a appelé les différentes factions politiques à s’unir autour d’une identité malgache.
Par ailleurs, ce discours pourrait trouver écho au près de la population étant donnée que les deux autres grands candidats son dans le même cas, la disgrâce de la communauté internationale. Au moins sur cette question, les 3 candidats pourraient être d’accord.