L’ordonnance de relaxe émise, il y a quelques semaines, en faveur de 4 personnes accusées de complot contre le chef d’Etat béninois Thomas Boni Yayi a été confirmée hier lundi par la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Cotonou. Mais, le feuilleton est loin d’être terminé.
Il s’agit d’anciens proches du président béninois : l’ex-ministre béninois du Commerce et de l’Industrie, Mudjaidou Soumanou, le médecin de la présidence, Ibrahim Mama Cissé, une gouvernante, Zoubérath Kora-Séké et, enfin, sa propre nièce, Bachirou Adjani. Ces 4 personnes étaient détenues dans le cadre d’une tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat, qui aurait été organisée autour de Patrice Talon. D’ailleurs, ce businessman béninois et magnat du coton, aujourd’hui refugié en France, est également concerné par le même communiqué : « faute de présence », il demeure poursuivi par la justice béninoise, tout comme son collaborateur, Olivier Boko. Ce dernier s’est également enfui vers l’Hexagone suite à cette affaire. Ainsi, « la chambre d’accusation a rendu un arrêt disant, en clair, que pour les 4 accusés détenus, les infractions ne sont en rien constituées », a déclaré l’un des avocats des intéressés.
Ce dénouement confirme le verdict rendu le 17 mai dernier par le juge Angelo Houssou. Craignant vraisemblablement des représailles après avoir déclaré un non lieu, ce magistrat avait tenté de quitter le Bénin via la frontière avec le Nigéria à cette date. Finalement, M. Houssou avait été rattrapé par la police et reconduit chez lui à Cotonou. Quoi qu’il en soit, l’affaire est loin d’être classée. Selon certaines indiscrétions, la décision de la Cour d’appel devrait être cassée sur la demande des parties civiles et du Procureur général auprès de cette instance. Cela permettra à la Cour d’appel de justifier son verdict. En attendant, les prévenus resteront derrière les barreaux.