Suite aux dénonciations successives d’actes d’extorsion commis par des éléments des forces ivoiriennes de sécurité, quelques figures du pouvoir en place, notamment les ministres de l’intérieur et de la justice, sont montées au créneau pour interpeller les auteurs sur le caractère criminel et répréhensible de leurs actes.
En effet, préoccupés par le fléau de racket et des tracasseries routières, le gouvernement ainsi que les structures nationales intensifient leurs actions pour les freiner ; car, de leur avis, ces phénomènes constituent non seulement « un manque à gagner à l’économie » ivoirienne, et sont aussi source de malaise sociale.
Dans cette logique, après une phase de sensibilisation, marquée par la mise sur pied d’une brigade anti-racket, les autorités du pays sont passées à un autre cap, celui de la répression. « Le gouvernement est prêt à mener un combat vigoureux contre le racket qui est une pratique entravant la liberté de circulation », a relevé le ministre ivoirien des Transport dans une interview accordée à un quotidien de la place.
Ces dispositions, qui n’ont que tardé, constituent un signal fort que le régime veut apporter à la population pour lui assurer son soutien.C’est aussi pour lui un moyen d’encourager les forces ivoiriennes de sécurité à se réconcilier avec la population de sorte à gagner sa confiance et à bénéficier de sa collaboration.
Bien qu’en cours, la lutte contre le fléau de racket et d’autres tracasseries routières est un combat de longue haleine. Il faudra donc, en plus de la prévention et de la répression, de la patience aux responsables de l’Etat de Côte d’Ivoire pour arriver à leur fin.