Suivant un accord paraphé mercredi par les représentants du gouvernement et de l’opposition, les élections législatives tant attendues en Guinée devraient avoir lieu au mois de septembre. Les deux parties sont parvenues à cet accord sous l’égide des Nations Unies.
Comme dernière date retenue, ce scrutin devait avoir lieu à la fin du mois dernier. Mais, en fin de compte, il a été repoussé pour la énième fois. C’est donc depuis deux ans que le peuple guinéen attend de désigner ses députés. Toutefois, l’entente affichée par les deux familles politiques opposées à la signature du dernier accord suscite de l’espoir. Selon les clauses adoptées, les élections législatives devront être organisées exactement 84 jours après la signature de la convention, soit au mois de septembre prochain. En outre, le recensement a été confié au sud-africain Waymark, société spécialisée dans la fourniture de diverses solutions informatiques, dont, entre autres, des kits électoraux. A noter que cette entreprise ne fait pas l’unanimité au sein de l’opposition guinéenne, dont une frange l’accuse d’être de connivence avec le pouvoir en place. Pour éviter toute polémique, le travail qu’elle abattra dans le cadre du processus électoral passera par l’appréciation des experts électoraux du pouvoir comme de l’opposition avant validation.
En dehors de ces deux points, l’opposition a réussi à arracher le droit de vote pour les Guinéens de l’étranger, chose longtemps refusée par le gouvernement. Autre fait majeur, l’accord a mentionné le besoin de réforme de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en vue de palier à ces dysfonctionnements. Enfin, le texte comprend l’engagement du gouvernement à veiller à la sécurité de tous les Guinéens, autant les citoyens que les responsables politiques.