Afin de sensibiliser, à la veille des élections présidentielles, les décideurs politiques maliens sur la problématique de l’industrialisation, l’Organisation Patronale des Industriels (OPI) a élaboré un livre blanc. Ce dernier, non seulement, expose les difficultés de l’industrie au Mali, et, propose aussi des solutions en vue d’y remédier.
En effet, minée par de nombreux problèmes structurels et conjoncturels, celle-ci a accusé du retard par rapport aux autres industries de la sous-région Ouest-africaine. Par exemple, de source officielle, le Mali compte cinq cents entreprises contre, respectivement, quatre et six milles industries pour le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
Même si l’Etat malien rencontre des contraintes dans le domaine industriel ; notamment le difficile accès au financement, le coût élevé de certains facteurs de production ainsi que de celui de l’emploi, la vétusté des équipements et matériels de production, l’OPI reste optimiste sur les possibilités de venir à bout de celles-ci.
A cet effet, l’Organisation propose des solutions aussi bien conjoncturelles que structurelles. Sur le plan de la conjoncture, nous avons, entre autres, la réduction de la TVA à 5% sur les produits manufacturés et non importés ainsi que davantage d’implication de l’OPI dans le domaine industriel afin d’y apporter son expertise. Quant au volet structurel, il va de l’accélération de la mise en place d’un fonds d’investissement national pour les entreprises industrielles à la diminution du « coût de cession des parcelles » en passant par la « suppression de l’entrepôt privé à l’entrée des produits finis ».
Quoiqu’il en soit, l’industrialisation est, selon l’OPI, la seule voie viable et pérenne du développement du Mali. Par conséquent, il importe, suivant toujours la logique de ladite organisation, que les décideurs de demain s’y penchent afin qu’ils soient en mesure d’apporter les réponses adéquates en la matière.