En Somalie les médias s’inquiètes d’une décision de l’exécutif qui veut faire pression sur le quatrième pouvoir afin de mieux le contrôler Même le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a réagit sur la question, appelant le gouvernement somalien à revoir ce nouveau projet de loi.
Le projet compte contraindre les journalistes à divulguer leurs sources et à interdire la diffusion des informations considérées comme offensantes à l’égard de l’Islam ou aux traditions somaliennes. Ce qui surprend le corps médiatique c’est que le projet de loi a été mis en route quelques jours après un rapport d’experts dénonçant la corruption qui gangrène le pays. Plusieurs personnes sont impliquées y compris des hauts placés. Derrière ces parures d’une protection de la religion Il s’agit donc d’une vendetta de l’exécutif pour museler la presse qui se permet de sortir les squelettes enfouis dans ses placards.
Le commissaire s’est également adressé au président de la république lui demandant de peser de tout son poids pour empêcher l’établissement de mesures qui peuvent facilement être utilisées pour restreindre la liberté d’expression. L’actuel président somalien est encore entrain de consolider son pouvoir dans un pays sortant à peine de plusieurs années de guerre civile. Ayant été soutenu par les Nations Unies et la communauté internationale pour son accession au pouvoir, la presse locale espère qu’il écoutera l’appel à l’aide des Nations Unies.
Si rien n’est fait pour arrêter le processus, cette loi pourrait entrer en vigueur d’ici les deux prochains mois. Le budget du pays est à peine de 84 millions de dollars, et pourtant plusieurs irrégularités ont été observées dans la gestion de sa banque centrale.