Avec une poudrière bien remplie sur fond électorale, la bombe malgache est sur le point d’exploser. Selon l’Etat Major à Antananarivo, une menace trouble pèse sur le pays et devra atteindre son point culminent le samedi prochain, 27 juillet.
En effet, la population prépare un grand rassemblement pour manifester contre le théâtre électoral qui se produit au sommet de l’Etat. Pour les services de renseignement, des fauteurs de trouble ont décidé de profiter de cette occasion pour réaliser leur plan macabre. Ceux-ci vont se déguiser en militaire et commettront des forfaits dans les rangs des manifestants pour qu’ensuite les forces de l’ordre en endossent la responsabilité. Selon leur jargon, cette date restera dans l’histoire du Madagascar au titre de « Samedi noir ». Les autorités demandent à la population de rester vigilent. Cependant, certains observateurs pensent qu’il s’agit d’une stratégie de dissuasion de la part du gouvernement. En semant ainsi la panique et le doute, les autorités espèrent ralentir les ardeurs des manifestants et diminuer le nombre de ceux qui veulent venir au rassemblement. Les ingrédients sont là, à savoir; mécontentement populaire, appel au rassemblement forte activité sur les réseaux sociaux. Tout ceci rappelle bien le printemps arabe. La question qui se pose est donc évidente, sommes nous à la veille d’un printemps malgache. Si les politiques ne se décident pas à mettre de l’ordre et que l’armé ne les y encourage pas, la population risque de prendre la relève.
Au sein du parti au pouvoir, l’on pense que certains opposants tentent d’instrumentaliser la population à cette fin. D’ailleurs, un candidat à la présidentiel a été arrêté et envoyé en prison avec 7 autres de ses acolytes. Il sera jugé pour avoir manifesté sans autorisation sur la voie publique et refus d’obtempérer quand les forces de l’ordre sont intervenues.