D’après un communiqué du porte-parole de la Force Conjointe Multinationale (MNJTF), des membres présumés de BokoHaram ont tué une vingtaine de personnes et fait une dizaine de blessés samedi au nord du Nigéria. Ce, alors que les islamistes étaient poursuivis par ces éléments de la MNJTF.
Tout aurait commencé à Maiduguri, fief de la secte islamiste. Là, des civils de la MNJTF, dont le mandat a été récemment élargi à la lutte contre BokoHaram, ont décidé d’effectuer une descente au village de Dawashe, situé dans l’Etat de Borno : ils avaient pour objectif de traquer les islamistes. En riposte, ces derniers auraient ouvert le feu dès leur arrivée. Des tirs qui ont causé la mort d’une vingtaine de personnes au moins, décrites comme des « civils innocents » par le porte-parole de la MNJTF, le lieutenant Haruna Mohammed Sani. En même temps, cette attaque aurait blessé une dizaine de personnes. Celles-ci reçoivent des soins à Baga. Cette ville, qui figure parmi les bastions de Boko Haram, a récemment été le théâtre d’une offensive de l’armée en vue de chasser les islamistes.
Il faut signaler que les informations relayées par cette source militaire n’ont, jusque-là, pas été confirmées par des sources indépendantes. Depuis la mi-mai, les forces armées nigérianes mènent une véritable croisade contre Boko Haram : les militaires prennent intensivement part à cette offensive au nord du pays et, plus précisément, dans les Etats de Borno, Adamawa et Yobe. Dans ce contexte, la MNJTF, force militaire mise en place en 1998 en vue de lutter contre le crime transfrontalier, a été associé. En dehors d’éléments nigérians, la MNJTF compte dans ses rangs, des nigériens et des tchadiens.