Selon une évaluation faite par le ministre tchadien des Finances et du Budget, le Tchad a décaissé une somme de trois cents vingt millions de dollars lors de son intervention au Nord Mali et en Centrafrique.Pour des raisons diverses, les autorités tchadiennes exigent qu’elle lui soit restitué par la Communauté internationale.
En effet, les motifs sont de deux ordres. D’une part, du fait de cette intervention, le déficit budgétaire tchadien de l’année 2013 se creuse de plus de 808 millions de dollars.En plus de constituer un frein au bon fonctionnement du calendrier des activités de l’Etat au titre de l’année en cours, ce déficit entrave la mise en œuvre de projets futuristes, notamment les prochaines élections départementales et régionales. Prévue pour 2014, l’organisation de ces événements nécessite que soient mobilisés trois cents trente-trois millions de dollars. Pour rappel, depuis quelques années, le gouvernement de la République tchadienne s’est résolument engagé sur la voie de la démocratisation de la vie publique. Aujourd’hui, les différents acteurs de la scène entendent couronner cette longue marche vers le processus démocratique avec les consultations locales. D’autre part, selon le ministre des Finances et du Budget, tout comme bien d’autres Etats avant lui, le Tchad doit être remboursé, surtout qu’avant l’opération concernée, les députés dudit pays ont demandé à la Communauté internationale « d’apprécier à sa juste valeur les engagements du Tchad au Mali ».
Quoiqu’il en soit, les autorités tchadiennes se disent prêtent à saisir qui de droit, à savoir les bailleurs de fonds, pour que la somme leurs soit remboursée.