Le jour fatidique attendu par tous les zimbabwéens est enfin passé, les élections ont eu lieu et plusieurs réactions de différents acteurs circulent déjà dans la presse. Les observateurs africains pensent que globalement les élections se sont déroulées de manière libre et juste. Cela ne rejoint pas du tout la position du MDC, parti du premier ministre et chef de fil de l’opposition, Morgan Tsvangirai. Ce dernier affirme que de nombreuses irrégularités ont été observées durant le processus électoral et prévoit une conférence de presse dans la journée.
Cependant dans le camp Mugabe, le président sortant, l’on affirme que les élections se sont bien déroulées et l’on va jusqu’à revendiquer une très large victoire aussi bien dans les résultats pour la présidentielle que pour les législatives.Par ailleurs, une ONG, ZESN (Zimbabwe Election Support Network) a estimé que près d’un million d’électeurs ont été floués et n’ont pas pu exprimer leurs voix. En effet, dans plusieurs villes des électeurs n’ont pas retrouvés leurs noms sur les listes électorales. En plus, les listes électorales n’ont été publiées que la veille du jour j, ce qui a rendu les procédures de vérification et de recours impossible. Pour l’ONG, quelques soient les résultats, la crédibilité des élections a été sérieusement compromise. Au total, l’on estime à 6,4 millions de personnes le nombre de zimbabwéens ayant participé aux élections sur une population d’environ 12,9 millions d’habitant. Vu ce taux de participation, la disparition de plus d’un million de voix représente quand même un facteur pouvant conduire à un changement des résultats.
Après les élections de 2008, le camp Tsvangirai avait accepté la cohabitation pour éviter la guerre civile. L’homme fort avait battu le président Mugabe au premier tour cela avait conduit à des émeutes qui ont couté la vie à au moins 200 personnes. Tout le monde est suspendu à l’annonce officielle des résultats. Les observateurs demeurent soucieux et espère que l’histoire ne va pas se répéter.