Suivant les résultats du premier tour du scrutin présidentiel au Mali, l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, communément appelé par l’acronyme IBK, et l’ex-ministre des Finances Soumaïla Cissé s’affronteront au second tour du 11 aout prochain. A présent, des alliances se forment.
« Mon parti, mes partisans appellent à voter le candidat Soumaïla Cissé, … », a déclaré un des anciens chefs du gouvernement malien, Modibo Sidibé. Candidat malheureux au premier tour de la présidentielle avec 4,9 % des voix, il est quand même arrivé quatrième de cette élection. Ce qui lui donne un certain poids sur la scène politique, atout qu’il ne veut en aucun cas négliger. Ainsi Modibo Cissé est clairement en alliance avec son homonyme, Soumaïla Cissé. La proximité des deux hommes n’est pas récente. En effet, leurs formations politiques respectives font partie du Front pour la Démocratie et la République (FDR), une plateforme regroupant plusieurs partis mise en place à la suite du putsch du 22 mars 2012.
De son côté également, IBK ne fait pas cavalier seul. En plus du soutien de certains « petits candidats » – ayant recueilli moins de 3 % -, il a récemment reçu celui de Dramane Dembélé, le troisième du premier tour avec 9,5 % de voix. Toutefois, cette main forte est quelque peu controversée car son parti, l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA), a appelé à voter Soumaïla Cissé. Ce genre de confusion montre que rien n’est encore joué même si IBK a obtenu plus du double du score de son dauphin, soit 39,2 % contre 19,4 %. L’affluence aura sans doute un grand rôle à jouer lors du second tour. Déjà, le taux de participation avait enregistré un record au premier tour, soit 51,5 %.