Hier lundi, la Cour constitutionnelle du Togo a validé les résultats provisoires des dernières élections législatives. Donnant la majorité parlementaire au parti au pouvoir, ceux-ci avaient été publiés précédemment par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
L’Union pour la République (UNIR) du président togolais Faure Gnassingbé tient officiellement sa majorité absolue. Ayant raflé 62 des 91 sièges de l’Assemblée nationale, le chef d’Etat ainsi que son gouvernement auront donc la latitude de mener leur politique sans obstacles. Juste derrière l’UNIR est arrivée la coalition des formations politiques d’opposition dénommée « Collectif Sauvons le Togo » (CST), en remportant 19 sièges. Après vient un autre regroupement d’opposition, la coalition « Arc-en-ciel », avec 6 sièges, suivie de l’Union des Forces du Changement (3 sièges) et, enfin, des indépendants de « Sursaut national » (1 siège).
Qu’à cela ne tienne, ces résultats finaux arrivent après plusieurs contestations : pour preuve, le CST avait sollicité l’annulation de certaines voix par deux fois auprès de la Cour constitutionnelle ; mêmement, son principal rival, l’UNIR, avait introduit une demande similaire. Ces requêtes étaient motivées par des soupçons de fraudes et d’achats de conscience ainsi que de témoignages de victimes d’intimidation et de menaces dans certains bureaux de votes. Mais, d’un côté comme de l’autre, aucune de ces requêtes n’a été retenue, faute de preuves. Une issue qui est loin de convaincre tout le monde. Ainsi, Agbéyomé Kodjo, opposant du CST et ancien Premier ministre, ne s’est pas empêché d’attaquer cette institution : « la Cour ne s’est pas élevée pour dire le droit. Elle s’est simplement contentée de confirmer les tripatouillages provisoires de la CENI », a-t-il lancé à l’AFP.
Quoi qu’il en soit, le déroulement de ces élections législatives a été salué par l’Union Africaine et la CEDEAO. Autant dire que cette page est définitivement tournée.