Inquiet de la situation en République centrafricaine, l’ONU veut y renforcer son action pour éviter qu’elle ne devienne un Etat en « faillite ».Pour ce faire, l’organisation devrait apporter un soutien logistique à la force, déjà en place, de l’Union africaine et, aider différents acteurs, notamment humanitaires et les ONG, à faire face aux nombreux besoins.
En effet, la crise dans laquelle est plongé ce pays menace de déborder ses frontières si le Conseil de sécurité n’agit pas, à temps, pour soutenir les efforts qui y sont déployés. Selon la Secrétaire générale adjointe de l’ONU aux affaires humanitaires « la République centrafricaine n’est pas encore un Etat en faillite, mais elle risque de le devenir si des mesures ne sont pas prises rapidement ».
A propos, justement, de ces mesures, le Conseil de sécurité a discuté d’un certain nombre qui feront l’objet d’un vote dans les semaines à venir. Pour l’heure, une source proche du dossier a rapporté que, très probablement, des sanctions seront prises contre certains membres de la Séléka, la rébellion qui a renversé, en mars 2012, le régime de François Bozizé et dont les actions enfoncent la Centrafrique dans un chaos sans précédent. Les bilans sont alarmants : l’ensemble des 4,6 millions d’habitants sont victimes de la crise humanitaire en cours et 1,6 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence.
Quoiqu’il en soit, même si jusqu’à lors, l’action de l’ONU n’a pas été trop promue, la présence de ladite organisation sera renforcée afin de, non seulement, veiller à la situation sécuritaire et humanitaire de l’Etat centrafricain, mais surtout d’empêcher que ce dernier ne sombre dans la désolation totale.