Au regard de la baisse de tension entre Kigali et Dar es Salam, les analystes pensent que le pire est désormais derrière. Il y a quelques mois, la tension entre le Rwanda et la Tanzanie était sérieusement montée. Les chefs d’Etats respectifs sont allés jusqu’à une joute verbale croisée se promettant mutuellement des corrections.
Pour retracer les causes ayant conduit la tension diplomatique à son comble entre les deux pays, il faut remonter au mois de mai dernier alors que les chefs d’Etat de la région de grand lac étaient réunis dans le cadre du cinquantenaire de l’Union Africaine en Ethiopie. Pour une sortie de crise définitive, Le président tanzanien a proposé à ses homologues de négocier avec leurs rebelles respectifs. Irrité par une telle proposition, le président Kagamé rappellera à son retour à Kigali, que les FDLR sont considérés comme des génocidaires en fuite et qu’aucune négociation n’est envisageable dans ce sens.
Le problème prend naissance quand le président rwandais ajoute qu’il y a des limites à ne pas franchir et que son pays frapperait ceux qui donnent de tels conseils. La réaction de la Tanzanie ne s’est pas fait attendre et le président Jakaya Kikwete a affirmé que des sinistres conséquences s’abattraient sur ceux qui oseront violer l’intégrité territoriale de son pays, rappelant le triste épisode de l’ougandais Idi Amin dada. La Tanzanie se dit fatiguer par l’afflux des personnes fuyants les zones de combat dans la région de grand lac. Or, l’Est de la République Démocratique du Congo est la zone la plus touchée et le rapport des Nations Unies pointe le Rwanda comme instigateur et parrain du M23.
Par ailleurs, les FDLR que Kigali traquent aujourd’hui sont à l’Est de la RDC et cela a toujours été une raison suffisante pour que Kigali justifie certains de ses agissements dans la région.