Les premiers pas de la tourné africaine du premier ministre japonais ont été en Djibouti. Cela confirme la particularité de la coopération Djibouto-nipponne par rapport au reste du continent. Pour illustrer ces propos, il suffirait de constater que Djibouti est le seule pays au monde abritant une base militaire japonaise à l’étranger. Cette dernière avait été créée il y a 5 ans, dans le cadre d’un programme de lutte contre la piraterie aux larges de la Somalie et du golfe d’Aden. Aussi, les 5 dernières années ont vu la coopération économique entre les deux pays prendre également une nouvelle dimension, l’aide au développement par exemple a été multiplié par 10 et se situerait actuellement à environ 20 millions de dollars. En plus le Japon finance d’autres projets structurants dans les secteurs de l’éducation, l’environnement et l’énergie. Les deux pays ont également décidé d’aller au delà d’une simple coopération économique.
C’est dans ce sens qu’un cadre officiel permettant des concertations politiques continues entre les deux nations a été mis en place et des visites régulières sont organisées. Cela donne l’opportunité aussi bien aux institutions qu’à la population de mieux connaitre les partenaires. D’ailleurs, l’ambassadeur de Djibouti à Tokyo a expliqué que son pays avait gagné en visibilité au Japon. En outre, les autorités Djiboutiennes ont encouragé le Japon à s’intéresser encore plus au continent africain et particulièrement à Djibouti. Les investisseurs japonais ont été également encouragés par la même occasion à venir s’installer dans la région et bénéficier du marché Comesa, Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe. Au delà de la motivation nippone, les analystes pensent que la région devra patienter un peu, le temps que Tokyo arrive à régler les problèmes de Fukushima et relancer son économie.