Accusant Bamako de ne pas tenir ses engagements, les rebelles Touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) se sont retirés, depuis hier soir, du processus de paix au Mali.
En effet, la question du statut du Nord du pays, hérisse, selon des sources concordantes, les deux camps : alors que les rebelles prônent l’autonomie de cette région qu’ils dénomment « Azawad », le gouvernement malien, quant à lui, s’y oppose parce qu’il y voit une manœuvre visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale du pays ainsi qu’à l’unité nationale.
Pour l’heure, selon les informations relayées par la presse, chaque partie campe sur sa position : le vice-président du mouvement oppose un refus de non recevoir à toute négociation avec les autorités maliennes, sauf si celle-ci porte sur l’autonomie de la région susvisée .Dans le même temps, le Président malien assure les Maliens qu’il ne cèderait jamais sur les fondamentaux de la souveraineté de l’Etat du Mali.
Ces positions diamétralement opposées fragilisent le processus de paix en cours au Mali bien que la partie rebelle assure garder « la porte entrouverte à la reprise des négociations ». Contactés par le « Nouvel Observateur », les insurgés ont affirmé avoir envoyé une correspondance à la médiation pour la tenue,dans la capitale du Burkina-Faso, d’une réunion extraordinaire en vue de permettre à tous les acteurs, nationaux et internationaux, d’évaluer la mise en œuvre de l’accord de Ouagadougou signé en juin dernier entre Bamako et les rebelles sous l’égide de la Communauté internationale.
En résumé, la décision du MNLA interrompt le processus de paix au Mali et constitue ainsi un grand défi pour le nouveau Président qui avait promis la paix et la réconciliation nationale aux Maliens lors de son investiture.