Une étude menée par une ONG au Cameroun, quelques mois après la rentrée des classes, témoigne de faits alarmants : des dizaines d’enfants, en âge de scolarisation, sont chez eux au lieu d’être sur les bancs des classes.
Bien que l’Etat camerounais ait instauré un système dénommé « zones d’éducation prioritaires » pour l’encadrement efficient des écoliers, l’éducation de base ne touche pas encore tous les enfants scolarisables.
Face à cette carence criarde en scolarisation, le gouvernement camerounais a entrepris, en collaboration avec la Banque Mondiale, des initiatives afférentes à la réouverture, dans tous ses départements, des Ecoles normales d’instituteurs de l’enseignement général afin de former des instituteurs qui se chargeront, à leur tour, de l’encadrement et de l’instruction des petits élèves.
Selon les informations relayées dans la presse, même si des mesures ont été prises pour que les Camerounais soient formés et éduqués, il n’en demeure pas moins que certains problèmes réels existent.
Depuis les années 1990, les autorités camerounaises ne recrutent plus les instituteurs pour des raisons de difficultés économiques, ce qui a obligé les enfants à rester chez eux à cause du manque de place dans les établissements publics déjà surpeuplés. Une autre raison concerne les parents qui n’ont pas de moyens de payer dans les écoles privées où la qualité de l’enseignement laisse à désirer. Enfin, la précarité des salaires sont pour le moins motivants pour ceux qui se sont engagés à éduquer leurs enfants. Sans compter sur la corruption qui fait des ravages tout en constituant une menace considérable pour l’éducation.
En somme, les pouvoirs publics sont appelés à recourir au partenariat public-privé pour mieux développer une bonne gouvernance dans le domaine scolaire et, par conséquent, participer à la formation des futurs cadres du Cameroun.