Les autorités sud-africaines viennent de marquer une fois de plus le point sur l’importance des BRICS dans la toile politico-financière mondiale. C’est la ministre des Relations Internationales et de la coopération qui s’est exprimée officiellement sur le sujet.Elle a également rappelé le souhait exprimé par son pays, de renforcer encore plus la coopération dans le groupe de BRICS. A travers un récapitulatif succin, la ministre a expliqué que le groupe avait atteint les objectifs du 5ème sommet tenu en mars dernier sur le territoire sud-africain.Il s’agissait des questions liées à la création d’une banque de développement servant aussi à la création de réserves d’un conseil des affaires, d’un cabinet de réflexion et d’une plateforme BRICS servant d’interlocuteur quand il faudra négocier avec les autres régions du monde.
Elle a affirmé que le poids des BRICS sur la scène internationale n’est plus une projection, mais aujourd’hui une réalité. Ils veulent s’installer comme une institution à part entière qui permettra de rééquilibrer la balance mondiale qui, pour l’instant, penche fortement du côté de l’Occident.
Avec la mise en place d’une politique claire et la création de diverses sections ad hoc pour leurs réalisations, les BRICS pensent pouvoir rapidement atteindre leurs objectifs. Déjà, la principale denrée est présente, à savoir la capacité financière. La Russie, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud, pays constituant les BRICS, disposent de moyens financiers nécessaires à leur politique. Et bien au-delà d’une simple question des ressources financières, d’autres défis sont encore à relever.
En effet, ces cinq membres doivent arriver à harmoniser leurs objectifs au sein même du groupe. Contrairement aux regroupements régionaux (Union Européenne), les BRICS ne partagent pas de frontières communes. Cette réalité écarte plusieurs types d’intérêts naturels communs qui existent entre partenaires régionaux telle que la culture commune.
Les niveaux économiques des pays membres ne sont pas les mêmes, ce qui pourrait induire des pôles décisionnaires. Malgré l’intérêt commun de faire face à l’Occident, les agendas cachés des différents pays sont loin d’être proches, les difficultés sur le choix du pays qui abritera la banque des BRICS en a été un exemple.