En visite officielle dimanche à Bangui, Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, a lancé un appel pressant à la fois à la Communauté internationale et aux autorités locales pour sortir la République centrafricaine de la crise.
Bien que la France aspire à une issue favorable pour ce pays, elle n’entend pas entreprendre seule une action. Ainsi, après la résolution qu’elle a introduite jeudi dernier au Conseil de sécurité de l’ONU, elle invite aussi bien les autorités locales que la Communauté internationale à mettre en œuvre des actions en vue de restaurer l’Etat centrafricain. Il s’agit, entre autres, de l’organisation d’élections présidentielles libres pour début 2015 et de l’abstention du régime actuel à la participation à ce scrutin. Outre cette mesure, l’ancienne puissance coloniale a sensibilisé le Président Michel Djotodia sur la nécessité de veiller à la cessation des hostilités et à la dissolution de la milice Seleka.
Sur le plan international, l’Union Européenne, l’ONU et la France se sont engagées à « redresser la situation ». Selon eux, il important que les milices sachent que leurs actes ne resteront pas impunis.A ce propos, le chef de la diplomatie française, mettant en garde lesdites milices, a affirmé qu’ « il faut que ceux qui commettent des exactions sachent qu’il n’y aura pas d’impunité ».
Une autre proposition importante dont Paris s’est voulu le porte-plume, concerne le risque de confessionnalisation du conflit où il a vivement recommandé que des dispositions efficaces et pratiques soient prises pour éviter une telle tournure qui pourrait s’avérer désastreuse. Cette visite, intervenue trois jours après le vote de la résolution initiée par la France, témoigne de la volonté de l’Hexagone à solutionner la crise, porteuse d’un message d’espoir pour le peuple centrafricain.