De sources concordantes, les négociations de paix entre la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23 sont encore dans l’impasse. La raison est que face aux concessions du gouvernement congolais en matière d’amnistie et d’intégration des rebelles dans l’armée nationale, le M23 propose de nouvelles revendications dont un refus à la médiation ougandaise.
Inquiète du retard que prend la conclusion d’un accord global entre les deux parties et, surtout, de la dégradation de la situation humanitaire et sécuritaire, l’ONU presse les belligérants à faire preuve de retenue sur le terrain et à faire aboutir les négociations de paix.
Toutefois, bien que le scepticisme règne quant à une solution définitive de crise, quelques avancées notoires permettent encore d’espérer. Il s’agit, entre autres, du maintien du dialogue entre Kigali et Kinshasa qui,en dépit de sa fragilité, favorise l’échange des points de vue entre les deux Etats sur les questions de sécurité et de souveraineté.
Une telle discussion a pour but de mettre sur pied des politiques de développement communes. De plus, selon une source officielle, le gouvernement de la RDC fait de nombreux efforts, gages de sa bonne foi, en vue de la résolution de la crise. A cet effet, l’ONU a recommandé aux rebelles de bien vouloir cesser toutes les formes de violence et d’activités déstabilisatrices. Elle les a également enjointes de « dissoudre immédiatement et définitivement la rébellion, et déposer les armes », conformément à la résolution 2098 de mars du Conseil de sécurité de l’ONU.
Pour l’heure, la situation reste tendue entre la RD Congo et les éléments rebelles du M23 en raison des positions dont ils font preuve, surtout sur des questions qu’elles estiment non négociables.