De sources concordantes, les tensions entre les forces armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23 ont repris dans la matinée de vendredi 25 octobre 2013.La reprise est motivée par la suspension, depuis lundi, des pourparlers de paix à Kampala.
En effet, le gouvernement congolais demeure intransigeant sur les questions chères à la rébellion, notamment l’amnistie et l’intégration des rebelles dans l’armée nationale de la RD Congo. Pour Kinshasa, celles-ci ne peuvent se discuter au risque d’encourager l’impunité et le désordre dans le pays.
Pour rappel, officiellement constitué en mai 2012, le M23 est un mouvement issu d’une mutinerie d’anciens rebelles intégrés dans l’armée congolaise. En vue d’éviter que les mêmes causes ne génèrent les mêmes conséquences, les autorités congolaises refusent toute inflexion en matière d’intégration et d’impunité.
Cette position de Kinshasa est d’ailleurs soutenue par la Communauté internationale qui accuse les rebelles d’être à l’origine des difficultés que rencontre le processus de paix. D’après la déclaration d’un agent de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la RDC, « l’attaque de ce matin a été menée par la rébellion contre les forces congolaises ».
Prises de panique, les populations qui résidaient sur les lieux des affrontements ont pris, selon une source officielle, le chemin pour regagner le Rwanda voisin. Ce mouvement massif de déplacement n’est pas chose nouvelle pour les habitants de la région Est de la RDC qui, depuis le début de la crise, sont contraints de fuir et surtout éviter les violences perpétrées par des hommes armés de la rébellion.La paix semble s’éloigner du quotidien des populations du Nord-Kivu qui encore une fois se sont vues réveillées par des tirs.