De sources concordantes, la contre-offensive menée depuis le vendredi dernier par les forces armées nationales de la République Démocratique du Congo contre les rebelles du M23 est un succès dans la mesure où ces derniers ont abandonné presque toutes leurs positions.
Après plusieurs mois de violence à l’égard des populations, les autorités congolaises se sont décidées de venir à bout de toutes ces exactions et d’infliger à la rébellion des pertes considérables. Selon une déclaration du ministre congolais de la Défense, « il n’est pas question pour le moment de s’arrêter en si bon chemin ».
Bien que la Communauté internationale, notamment l’ONU, l’Union Européenne, les Etats-Unis et la France, aient appelé les parties belligérantes à la reprise du dialogue, Kinshasa a informé de sa volonté et de sa détermination à anéantir la rébellion. « Il y a eu trop de morts… et les rebelles doivent déposer les armes », a affirmé le gouverneur du Nord-Kivu.
Né en avril 2010 d’une mutinerie d’anciens rebelles intégrés depuis 2009 dans l’armée nationale de Congo, le M23 n’a fait régner que désordre et terreur dans le pays. Par son action, des milliers de populations ont quitté leur terre pour se réfugier dans des pays voisins où les conditions ne sont pas accueillantes pour les prendre en charge. Ainsi, le succès militaire que connaissent les forces congolaises, réconforte-t-il le gouvernement qui, par rapport aux questions d’amnistie et d’intégration des rebelles dans l’armée nationale, s’est montré intransigeant lors des pourparlers de Kampala.
Quoi qu’il en soit, la rébellion est de plus en plus affaiblie car, selon des témoignages, aucun commandant rebelle n’a, jusqu’à présent, pu être joint alors que la communication du M23 est « généralement abondante ».