Les dirigeants africains ont décidé de mettre sur pied une force d’intervention rapide. L’échéance arrêtée par les chefs d’Etats réunis en Afrique du Sud est la fin de l’année en cours. La force d’intervention rapide aura pour mission de régler militairement les crises que vit le continent. Aussi, cette force d’intervention conférerait aux pays africains une autonomie par rapport aux forces des Nations Unies pour intervenir en attendant l’aval des Etats occidentaux Répondre rapidement et efficacement aux défis sécuritaires urgents auxquels le continent est confronté devient une priorité pour l’Afrique.
En effet, les dirigeants africains ont compris que le développement économique tient beaucoup de la stabilité politique. Or plusieurs armées régulières sur le continent ont montré leurs limites. Pour la majorité des rebellions qui ont émergé sur le sol africain, la résolution du conflit est souvent passée par l’appui des forces internationales. Le dernier exemple se rapporte aux événements en République Démocratique du Congo où les forces armées n’ont pas réussi à débouter les forces rebelles pendant plusieurs années. C’est avec l’appui des forces des Nations Unies que la situation a radicalement évolué au cours des deux dernières semaines.
Faut-il rappeler que l’Union Africaine avait déjà exprimé le souhait de mettre sur pied cette force d’intervention rapide. A l’origine, elle devait être composée d’au moins 32.500 hommes. Le plus dur reste l’exécution de ce projet qui demande des fonds importants et constants. Mais les pays africains ont souvent eu beaucoup de mal à tenir leurs engagements quant aux versements des cotisations.Certains observateurs estiment que l’impulsion de l’Afrique du Sud pour une force de maintien de la paix dans le continent permettrait de faire avancer cette décision.