Alors que la journée de lundi s’annonçait prometteuse, contre toute attente, l’accord de paix n’a pu être paraphé par le gouvernement congolais et les rebelles du M23. La raison est toute simple : « La situation sur le terrain a changé ».
Kinshasa a refusé la mention spécifique, dans le texte du mot « accord » entre la RDC et la rébellion. Suite à la débâcle des rebelles, les autorités congolaises ont estimé qu’il serait plus judicieux de signer un accord, non pas entre parties en conflit, mais entre la RDC, vainqueur, et le M23, vaincu. Pour celle-ci, loin d’être un simple texte, l’accord de paix doit traduire la réalité des faits et son intitulé devrait refléter « la nature même du document ». Ainsi, de l’avis de la RDC, le terme « déclaration » est le mieux approprié puisqu’il lui permet d’asseoir sa position de vainqueur auprès de l’opinion publique. Selon des sources officielles, cette proposition a été refusée par les représentants du M23 qui ne se sont pas prononcés à la fin des négociations de lundi.
Bien que déçu des discussions interrompues, le médiateur Ougandais s’est tout de même montré optimiste quant à la possibilité d’harmoniser le document et de le faire signer par les deux parties. Car, il importe qu’il y ait, selon lui, « une conclusion politique pour aider à la consolidation de la paix ».
Faute d’une entente sur la teneur du texte entre la République Démocratique du Congo et le M23, la réunion prochaine a été reportée à une date ultérieure.