Pendant que l’ONU appelle la RDC à démobiliser les enfants soldats, le gouvernement congolais sensibilise, quant à lui, les groupes armés réfractaires à coopérer par rapport au processus du désarmement qui est en œuvre dans le pays.
En effet, en dépit de la reddition de plusieurs membres de groupes armés dans l’Est de la RDC suite à la débâcle du M23, plus d’un millier de soldats, encore réfractaires, sont en fuite et des sites de caches d’armes ne sont pour l’instant pas découverts. Ceci constitue un grand risque pour l’Etat congolais dans la mesure où il est constamment exposé à une reprise des hostilités. Par ailleurs, plus d’une centaine d’enfants-soldats qui ont combattu aux côtés de la rébellion se retrouvent aujourd’hui sans domicile ni famille, d’où le pays encourt le risque de voir s’accroître le taux de délinquance et, partant, d’insécurité sur le territoire national.
Ainsi, bien que le climat se soit apaisé, les autorités congolaises n’excluent pas le fait d’attaquer les zones du pays où il reste encore des forces rebelles en vue d’un retour définitif à la normale. Face à cette situation instable, la représentante de l’ONU pour les enfants et les conflits, a appelé aussi bien la RDC que le Rwanda et l’Ouganda à tout mettre en œuvre pour offrir à nouveau, un cadre adéquat et une situation de mieux-être aux enfants qui ont été impliqués dans la guerre.
En résumé, la priorité en RDC concerne, pour l’heure, le désarmement, la réintégration et la réinsertion sociale des membres des groupes armés nationaux. « Je voudrais simplement encourager tous les groupes armés nationaux ou étrangers à saisir la main tendue », a indiqué le porte-parole du gouvernement congolais.