Pour renforcer la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), Paris a annoncé mardi, le déploiement d’environ un millier de soldats en République centrafricaine.
De sources concordantes, ces soldats auront pour tâche d’appuyer la Misca tant dans le domaine militaire que logistique et d’assistance technique.
Prévu pour débuter à la mi-décembre, cet appui français est soumis au vote d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies. Paris affirme vouloir renforcer sa présence sur le terrain afin répondre aux besoins pressants de la Centrafrique, mais également de pallier la durée que peut prendre la mise sur pied d’une Mission de paix des Nations Unies.
En effet, la situation telle qu’elle se présente en Centrafrique nécessite des mesures urgentes pour éviter que ce pays ne tombe dans le chaos. Quelques rapports et témoignages font état d’une insécurité généralisée, de graves crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et de violences intercommunautaires provoquant de plus en plus d’atrocités.
Pour rappel, la semaine dernière, alors que le Secrétaire général de l’ONU décrivait un niveau alarmant de violence intercommunautaire, le département d’Etat américain évoquait une situation pré-génocidaire et le vice-secrétaire général de l’Organisation universelle agitait le spectre d’un conflit religieux et ethnique dont les conséquences sont très graves
Toutefois, même si la France joue actuellement le rôle de devancière de la Communauté internationale, il est clair qu’elle n’entend pas prendre les rênes de la situation en Centrafrique comme ça été le cas au Mali. « Nous le ferons en appui et non pas en entrée en premier, comme nous avons pu le faire pour le Mali », a indiqué le ministre français de la Défense.
En attendant le déploiement d’une mission de Maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, Paris prend le devant pour œuvrer aux côtés de la mission mise en place par les Etats africains pour que ce pays ne tombe dans l’anarchie et l’insécurité.