Après la débâcle du M23 le 5 novembre dernier, plusieurs centaines de miliciens, ayant déposé leurs armes, attendent leur éventuelle intégration au sein du corps armé de la République Démocratique du Congo.
Ceux-ci ont répondu à l’appel lancé par le Président de la République congolaise à la fin du mois d’octobre. Le numéro 1 du pays avait, en effet, enjoint les groupes armés d’abandonner la lutte. Emboîtant le pas à son supérieur, le chef de l’armée congolaise leur avait vivement recommandé de déposer les armes. Il leur avait également fait la promesse de leur réinsertion et avait, par la même occasion, brandi la menace contre tous ceux qui se montreraient rebelles à cet appel.
A ce jour, selon les chiffres avancés par les autorités congolaises, mille cinq cents se sont rendus et attendent surtout que la promesse qui leur avait été faite soit tenue . Regroupés à une cinquantaine de kilomètres de Goma, les ex-combattants, sans activités majeures, disent espérer beaucoup de la RDC. « …, mais nous avons l’espoir que notre cher pays ne nous déçoive pas. Il doit toujours nous accueillir et nous intégrer », a affirmé un colonel, membre d’une des milices présentes sur le lieu.
Loin de favoriser par leur présence un climat de paix dans l’environnement, les ex-rebelles inspirent la peur aux habitants en raison de leurs comportements qui laissent à désirer. Des témoignages recueillis auprès des populations montrent que ces derniers volent les légumes et autres dans les champs pour se nourrir : une situation qui prive les vrais propriétaires de leurs cultures.
Quoi qu’il en soit, afin d’éviter tout risque d’explosion, le gouvernement congolais devra très vite se pencher sur cette question de la réintégration des ex-combattants et y apporter des propositions et solutions concrètes.