En vue de la résolution de la crise en centrafricaine, la France a présenté un projet devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Après consensus, des membres du Conseil, ce projet devra être adopté le jeudi 5 décembre courant. Il met en exergue neuf propositions.
Il s’agit, entre autres, de donner feu vert à la force panafricaine, déjà présente en Centrafrique, afin qu’elle puisse accomplir au mieux sa mission, à savoir « protéger les civils et rétablir l’ordre et la sécurité par les moyens appropriés ».
Placé sous Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, le texte accorde aux soldats de la mission française en République centrafricaine le droit d’user de toutes mesures nécessaires au soutien de la mission panafricaine (Misca). Mieux, dans les trois mois à venir, suivant l’évolution des conditions politiques et de sécurité sur le terrain, ladite mission sera transformée en Opération de maintien de la paix des Nations Unies.
Par ailleurs, eu égard aux nombreuses violations des droits de l’Homme, la résolution française préconise que soit mise sur pied une Commission d’enquête sur les droits de l’Homme. Elle prévoit non seulement un embargo sur les armes à destination du pays, mais également des sanctions ciblées contre les criminels et ceux qui entravent la transition politique.
Enfin, le texte propose à ce que la Misca soit financée par un fonds fiduciaire dont l’alimentation se fera par contributions volontaires. En plus, le contingent français s’occupera uniquement de rétablir l’ordre à Bangui et de sécuriser les axes routiers pour faciliter l’accès humanitaire.
Quoi qu’il en soit, l’Opération française baptisée « Sangaris », du nom d’un petit papillon rouge, attend l’adoption du texte par les membres du Conseil avant de mener une quelconque action sur le terrain.