De sources concordantes, le ministre français de la Défense, qui est depuis vendredi dans la capitale centrafricaine, se rendra un peu plus tard au Tchad après s’être entretenu avec Michel Djotodia, le président de la transition en République Centrafricaine.
Dès son arrivée à Bangui, Le Drian a rendu visite à ses compatriotes de l’opération « Sangaris » présents dans la capitale. Son but a été de leur formuler son soutien et surtout ses condoléances pour les deux soldats français tués il y a quelques jours. « La nation est fière de ses soldats déployés en RCA », leur a-t-il déclaré. Après cette étape, il s’est rendu à Bossangoa, ville située dans le Nord-ouest du pays et actuellement l’épicentre des violences intercommunautaires.
Estimant que la spirale de l’affrontement s’est brutalement aggravée, Le Drian a prévu un entretien avec les autorités de transition afin de faire le point sur la situation et discuter des nouvelles dispositions dans le but d’éviter que ne s’ajoute à la crise sécuritaire, une catastrophe humanitaire.
En effet, les chiffres montrent que presque cent-dix mille personnes, suite aux violences, vivent dans des conditions très précaires dans des camps mis en place dans la capitale. Craignant que la situation ne déstabilise toute l’Afrique centrale, Le Drian rencontrera dans la soirée le Président tchadien, un acteur de poids pour les questions sécuritaires dans la région et même dans toute l’Afrique.
La visite à quatre dimensions de Jean-Yves Le Drian, qui intervient une semaine après le début de l’opération française en Centrafrique, confirme la nécessité de l’intervention française, quoique dangereuse, au côté de la Misca pour sécuriser et rétablir l’ordre dans ce pays.