La BAD vient d’annoncer qu’elle intensifiait son action dans la lutte contre la corruption. C’est à l’occasion de la journée mondiale contre la corruption, que le président de la Banque Africaine de Développement, a annoncé officiellement la mise de la prochaine décennie sous le sceau de la lutte contre la corruption. Si cette instance s’implique de façon particulière, c’est que son berceau l’Afrique est sur le ban des accusés en matière de corruption. Chaque année, on évalue à près de 1000 milliards de dollars les pots de vin versés à travers le monde. Aussi, les manques à gagner induits par ces circuits mafieux s’élèvent-ils, à pratiquement 2600 milliards de dollars.
Bien que l’Afrique soit l’un des terrains favoris de cette pratique, aucun pays n’y échappe à l’échelle internationale. Des programmes de luttes sont mis en place et seules des institutions fortes accompagnées d’une volonté politique réelle arrivent à réduire sensiblement la corruption.
Plusieurs pays du continent noir sont encore politiquement instables. Les gouvernants se concentrent ,le plus souvent, à la manière de maintenir leur pouvoir ce qui représente une des principales facticités pour la corruption. Afin de consolider leur régime, les autorités amassent de l’argent et ferment les yeux sur des pratiques illégales, en guise de retour d’ascenseur pour ceux qui les soutiennent et permettent de les maintenir au pouvoir.
A signaler que la forte corruption qui sévit en Afrique n’est pas que le fait des Africains eux-mêmes. Les acteurs de tous bords y participent, à commencer par les exploitants internationaux qui sont au service des contrôles nationaux.
Toute cette classe privilégiée, sensée éradiquer la corruption, est elle même infectée. Voila la raison pour laquelle une lutte radicale contre la corruption sur le continent africain, passe d’abord par l’instauration d’institutions fortes. Dans ce cadre, une campagne de bonne gouvernance a déjà été initiée.