C’est la dernière ligne droite pour le processus électoral au Madagascar. Le deuxième tour de l’élection présidentielle a lieu vendredi et le peuple malgache se mobilise pour mettre un terme à cette période de transition qui aura duré plus de 4 ans. Les deux candidats encore en course se disent confiants. Toutefois, les résultats du premier tour placent Jean-Louis Robinson en position de favori parce qu’il était en tète de course avec 21%. Son challenger Hery Rajaonarimampianina avait, quant à lui, fini en deuxième position avec 15% de voix. Pour les analystes, rien n’est joué d’avance et faute de structures de sondage efficace, aucune tendance n’a été dégagée par les média.
En effet, vu les résultats du premier tour, aucun des candidats n’avait réussi à s’arracher une majorité confortable lui permettant d’aborder le second tour en toute confiance. Le report des voix est la carte maitresse sur laquelle tablent les deux candidats. Soutenu par l’ancien président, Robinson compte en partie sur la popularité de son mentor. En effet, l’homme bénéficie encore d’une sympathie auprès de la population étant donné qu’il représente la dernière ère de stabilité qu’a connue le pays.
Quant à Hery, il est appuyé d’Andry Rajoelina, président sortant qui a conduit la transition en maîtrisant les rouages du système de l’Etat. La situation reste très tendue et les enjeux politico-économiques de ces élections sont très sensibles, aussi bien sur les plans local qu’international.
Pour Madagascar, c’est la fin de la crise et le retour à la normale. La communauté internationale a braqué son regard sur le pays et attend voir la suite des événements pour renouer avec la coopération et les aides. Il en est de même pour les investisseurs.
L’ancien président Marc Ravalomanana est actuellement en exil et la victoire de son candidat lui permettrait de revenir en toute sécurité au pays et même de renouer avec la vie politique. De même, le président sortant espère la victoire de son candidat pour pouvoir rester en toute sécurité sur le territoire et continuer une vie politique Sinon il pourrait prendre le chemin de l’exil.